samedi 5 février 2011

Quand l'art devient un acte de Résistance.

4 Février 2011, Bethléem : je n'étais pas encore né lorsque le Mur de Berlin est tombé, mais notre génération a grandi avec le sentiment qu'une page s'était définitivement tournée ce fameux 9 Novembre 1989. Au Moyen-Orient, le "Mur de l'apartheid" pour les uns, et "le Mur de Sécurité" pour les autres est le symbole de cette amnésie collective que nous connaissons que trop bien. Lorsqu'on marche le long de cette chimère de béton, on a l'impression que l'histoire se répète. Empêcher deux peuples de se rencontrer, c'est leur donner des raisons de se détester mutuellement. Comment connaitre l'autre et le respecter, si le seul visage qu'il souhaite vous montrer est un écran gris et fade?  

L'impact du Mur dépasse largement le cadre du symbolisme. C'est une nouvelle insulte faite au droit international en pérennisant durablement la colonisation israélienne dans les territoires occupés. Le tracé, traverse cultures et quartiers résidentiels. Des habitants se sont retrouvés ainsi du jour au lendemain littéralement à l'ombre, privés d'horizon. Même à l'époque des Bantoustans et de l'Apartheid en Afrique du Sud, pareilles mesures n'avaient été prises. La réponse des poètes, gaffeurs face à cette tragédie morale, n'est peut être pas la plus efficace à court terme, mais en attendant le bulldozer, la plume est un moyen pacifique de dénoncer l'indéfendable. 







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