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mercredi 29 décembre 2010

La favela du Mont Kassioun

24 Décembre 2010, lorsqu’on se retrouve englouti dans la ville de Damas, on manque un peu de perspective. Difficile, d’apercevoir l’horizon. Pour y voir un peu plus clair, il faut prendre de la hauteur. Demandez à n’importe quel chauffeur de Taxi de vous déposer au Mont Kassioun, et il vous y emmenera volontier pour la modique somme de 150 Livres syriennes, l’équivalent de 3 Dollars. Arrivé en haut, il ne vous reste plus qu’à contempler la fourmilière en pleine ébulition de jour comme de nuit. Si vous portez votre regard à l’Est, la ville toute entière avec ses 1 million et demi d’habitants vous fait face. Si le pays du Cèdre vous manque,  vous n’avez qu’à vous retournez pour deviner l’Anti Liban et ses innombrables monts enneigés. C’est l’endroit idéal pour prendre un café non filtré et vous aérer les poumons encrassés. Je conseille à n’importe quel voyageur de s’y attarder et de cheminer le long de la route sinueuse. La discrétion est de rigeur. Le lieu est particulièrement prisé par les amoureux en quête d’un peu  d’intimité.  
Lorsque vous redescendez à pied, vous remarquerez qu'à la différence du Liban, où chaque parcelle de terre surélevée est colonisée par les grandes familles bourgeoises, le flan de colline est occupé par des populations défavorisées. Si vous vous perdez, ne paniquez pas. Demandez plutôt votre route aux enfants qui connaissent cette ville oblique par coeur. On ne vous demandera rien en retour si ce n'est une photo de groupe, ou un simple sourire... 




mardi 14 décembre 2010

L'omniprésence du symbolisme


Septembre 2010, marcher dans les Souks de Damas, c'est comme se retrouver dans un film d'après guerre emprunt d'orientalisme. Chacun de nos sens est mis à contribution, si bien qu'il est difficile de conserver tout sens de l'orientation au milieu d'une foule grouillante et entraînante. La meilleure façon de connaître une ville est de s'y perdre, et c'est ainsi que je me suis retrouvé avec mon amie suisse allemande, devant une situation  imprévisible. Au beau milieu d'une de ces ruelles étroites, nous sommes tombés nez à nez sur une plaque représentant les couleurs israéliennes, l'ennemi juré de la Syrie. La contourner aurait été mal venue, alors même que des enfants venaient d'essuyer leurs chaussures dessus. Cette haine populaire à l'égard de l'Etat hébreux semble tout à fait compréhensible. Le plateau du Golan est occupé et colonisé depuis 1967. Toutefois, symboliquement, fouler l'étoile de David n'a pas la même signification pour un étudiant européen habitué au politiquement correct et au discours modéré, qu'à un Syrien à qui on a inculqué la haine du sionisme. Je ne sais pas dans quel mesure, la mise en scène est révélatrice d'un état d'esprit, toujours est-il qu'il est est difficile de passer son chemin sans regarder ce sur quoi on met les pieds...