mardi 14 décembre 2010

L'omniprésence du symbolisme


Septembre 2010, marcher dans les Souks de Damas, c'est comme se retrouver dans un film d'après guerre emprunt d'orientalisme. Chacun de nos sens est mis à contribution, si bien qu'il est difficile de conserver tout sens de l'orientation au milieu d'une foule grouillante et entraînante. La meilleure façon de connaître une ville est de s'y perdre, et c'est ainsi que je me suis retrouvé avec mon amie suisse allemande, devant une situation  imprévisible. Au beau milieu d'une de ces ruelles étroites, nous sommes tombés nez à nez sur une plaque représentant les couleurs israéliennes, l'ennemi juré de la Syrie. La contourner aurait été mal venue, alors même que des enfants venaient d'essuyer leurs chaussures dessus. Cette haine populaire à l'égard de l'Etat hébreux semble tout à fait compréhensible. Le plateau du Golan est occupé et colonisé depuis 1967. Toutefois, symboliquement, fouler l'étoile de David n'a pas la même signification pour un étudiant européen habitué au politiquement correct et au discours modéré, qu'à un Syrien à qui on a inculqué la haine du sionisme. Je ne sais pas dans quel mesure, la mise en scène est révélatrice d'un état d'esprit, toujours est-il qu'il est est difficile de passer son chemin sans regarder ce sur quoi on met les pieds...



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