24 Février 2012. Ce Vendredi le collectif Youth Against Settlement avait appelé la population d’Hébron à se mobiliser pour demander la réouverture de la Rue Shuhada, transformée en zone « stérile » après la tuerie perpétrée par un extrémiste juif le 25 Février 1994. C’était, il y a tout juste 18 ans. Ici, personne n’a oublié.
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Shuhada street |
Des centaines de personnes ont répondu à l’appel, y compris un nombre important d’israéliens et d'internationaux. Le cortège, aux couleurs de la Palestine et de la nouvelle Syrie était, comme c’est le cas souvent ici, grossi par une meute de photographes et journalistes de tout poil (moi compris), en quête d’images chocs.
Manifester dans les territoires occupés n’est pas chose facile. En cas d’arrestation, les Palestiniens sont en effet soumis à loi martiale décrétée depuis la guerre des six jours.
Ce n’était pas mon premier coup d’essai, je savais pertinemment ce qui allait se passer: cette marche, supposée non-violente, à vite tournée à l’affrontement quand des dizaines jeunes palestiniens, communément appelés ici, Shebabs, ont commencé à jeter des pierres sur les soldats.
Encore une fois, je me suis demandé ce qui avait bien pu me pousser à assister à ça. Le sentiment de solidarité, qui m’avait envahi, s’est vite envolé quand le rythme des slogans, fut supplanté par les premières détonations.
Une atmosphère de guerre urbaine régnait dans les rues d’Hébron ce jour là. L’asphalte était recouvert de projectiles en tout genre. L’air ambiant, imprégné par le gaz et les produits chimiques anti-émeutes, est vite devenu irrespirable.
Les ambulanciers débordés n’ont pas non plus été épargnés par les tirs. Malgré le chaos et l’absence totale de protections, ils ont acheminé sans interruption les nombreux blessés vers l’hôpital de quartier. L’un d’eux est revenu le visage en sang, après avoir secouru un jeune manifestant.
Ces manifestations sont illégales selon les autorités militaires. Jeter une pierre sur un soldat, revient à prendre beaucoup de risques et demande une bonne dose d’inconscience. Les forces israéliennes utilisent fréquemment des balles réelles pour contenir les jeunes qui veulent en découdre. Au même moment, à l’autre bout de la Cisjordanie, un protestataire de 25 ans a été tué d’une balle dans le thorax. Il est mort à l’hôpital de Ramallah, dans l’indifférence générale. L’évènement n’a presque pas été relaté par les médias occidentaux.
Ceci a un nom : impunité.
Manifester dans les territoires occupés n’est pas chose facile. En cas d’arrestation, les Palestiniens sont en effet soumis à loi martiale décrétée depuis la guerre des six jours.
Ce n’était pas mon premier coup d’essai, je savais pertinemment ce qui allait se passer: cette marche, supposée non-violente, à vite tournée à l’affrontement quand des dizaines jeunes palestiniens, communément appelés ici, Shebabs, ont commencé à jeter des pierres sur les soldats.
Encore une fois, je me suis demandé ce qui avait bien pu me pousser à assister à ça. Le sentiment de solidarité, qui m’avait envahi, s’est vite envolé quand le rythme des slogans, fut supplanté par les premières détonations.
Une atmosphère de guerre urbaine régnait dans les rues d’Hébron ce jour là. L’asphalte était recouvert de projectiles en tout genre. L’air ambiant, imprégné par le gaz et les produits chimiques anti-émeutes, est vite devenu irrespirable.
Les ambulanciers débordés n’ont pas non plus été épargnés par les tirs. Malgré le chaos et l’absence totale de protections, ils ont acheminé sans interruption les nombreux blessés vers l’hôpital de quartier. L’un d’eux est revenu le visage en sang, après avoir secouru un jeune manifestant.
Ces manifestations sont illégales selon les autorités militaires. Jeter une pierre sur un soldat, revient à prendre beaucoup de risques et demande une bonne dose d’inconscience. Les forces israéliennes utilisent fréquemment des balles réelles pour contenir les jeunes qui veulent en découdre. Au même moment, à l’autre bout de la Cisjordanie, un protestataire de 25 ans a été tué d’une balle dans le thorax. Il est mort à l’hôpital de Ramallah, dans l’indifférence générale. L’évènement n’a presque pas été relaté par les médias occidentaux.
Ceci a un nom : impunité.